Les vikings, d'honnêtes marchands venus vendre leur production en Europe, se rendent vite compte qu'il est plus facile de voler les populations que de marchander avec elles. D'autant plus que l'Europe, unifiée par Charlemagne, est en paix. Les défenses, serrées en temps de guerre, se sont relâchées.
Les vikings développent alors leurs techniques de raids, ceux qu'on appelle les strandhögg. Le principe est simple : une première phase d'espionnage et une seconde d'attaque. Ils débarquent, pillent, incendient et partent. Les victimes n'ont pas le temps de réagir. Aucune résistance n'est opposée aux assaillants.
Lors de ces attaques, les vikings sont généralement peu nombreux, une cinquantaine tout au plus. Piètres guerriers en bataille rangée, ils fuient à la moindre difficulté. Ils sont conscients de cette faiblesse et mettent en place une véritable guerre psychologique. Avec leur grande expérience de commerçant et grâce à leurs réseaux, ils connaissent les moments les plus propices à une attaque : une fête religieuse ou un jour de grande foire par exemple.
Ils savent également les légendes que le clergé est en train de bâtir. Loin de démentir, la propagande sur leur côté sanguinaire arrange leurs affaires. Les villageois, terrorisés, préfèrent fuir, laissant tous leurs biens aux vikings, plutôt que de combattre.
De raids en sièges