La nature islandaise est l'une des plus belles et des plus préservées au monde. La population islandaise est elle-même consciente des enjeux environnementaux et tente tant bien que mal de protéger son habitat. Entre reboisement, géothermie, hydrogène, protection de la faune et de la flore, la fibre écologiste est très présente dans le pays.
Mais l'Islande est un pays comme un autre, avec ses contradictions : omniprésence des 4x4, destruction de sites magnifiques à fins économiques (barrages, usines...), cohabitation houleuse avec les rares ours blancs qui osent poser une patte sur le sol national, etc. Il est toutefois aujourd'hui impossible de dissocier l'Islande de la beauté de sa nature sauvage : une île volcanique, aux coulées de laves destructrices, aux geysers explosifs, entourés de fumerolles et de boues bouillonnantes. Et partout, des chutes d'eaux, des glaciers.
Au milieu de cette terre des extrêmes, une faune d'Islande a réussi à se faire sa place : macareux moines, sternes arctiques, phoques, baleines, moutons, chevaux, tous en libertés. Vierges de toute contrainte. Déjà, un dépaysement par rapport à nos pays continentaux cloisonnés. Face à la destruction programmée de cette terre fabuleuse, nombreux sont ceux aujourd'hui à se mobiliser contre les décisions gouvernementales, plus économiques qu'écologique. La construction il y a deux ans d'un immense barrage à Kárahnjúkar, dans l'est du pays, a donné lieu à des manifestations et à une levée de bouclier inédites en Islande. Sans succès. Long est le chemin de la sauvegarde du patrimoine naturel islandais.